CONTES DE MA MÈRE L'OYE (1697) DE CHARLES PERRAULT: ANALYSE STRUCTURALE ET SYMBOLISME ANIMALIER
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CONTES DE MA MÈRE L'OYE (1697) DE CHARLES PERRAULT: ANALYSE STRUCTURALE ET SYMBOLISME ANIMALIER

"The Tales of Mother Goose (1697) by Charles Perrault: structural analysis and symbolism of animals" es un artículo con el que presenta su autora lo que fue en origen su Trabajo de Fin de Grado en francés. Un interesante análisis sobre la simbología animal en “Los cuentos de Mamá Oca” de Perrault de la mano de Alba Remón, graduada en Lenguas Modernas; ahora filóloga, este curso empezará el Máster de Profesorado en ESO con la especialidad de Francés, encaminando así su futuro a la enseñanza, lo que siempre le hizo especial ilusión. El cuento de hadas o maravilloso floreció en el siglo XVII con la ayuda del escritor francés Charles Perrault y tiene una presencia indiscutible en la literatura universal.

Alba Remón Galarreta | 12 sep 2020


 

1. Introduction


    Dans ce mémoire fin de licence on va étudier les contes populaires du XVIIème siècle. Plus concrètement, on va mettre l’accent sur l'oeuvre Contes de ma mère l'Oye ou Histoires et contes du temps passé (1697), recueil compilé par Charles Perrault.
Le conte de fées est un sous-genre du conte qui fleurit dans ce siècle-là avec l’aide de Perrault et il est présent dans la littérature universelle.

 

On peut appeler conte merveilleux du point de vue morphologique tout développement partant d’un méfait (A) ou d’un manque (a), et passant par les fonctions intermédiaires pour aboutir au mariage (W) ou à d’autres fonctions utilisées comme dénouement. La fonction terminale peut être la récompense (F), la prise de l’objet des recherches, […] la réparation du méfait (K) […] Chaque nouveau méfait ou préjudice, chaque nouveau manque, donne lieu à une nouvelle séquence. (Propp 1970 : 112)


    En premier lieu, on va commencer par une présentation sommaire de la vie et carrière littéraire de cet écrivain français.


    Pour mener à bien cette investigation, comme l’on a déjà fait avec la citation précédente, on va utiliser Morphologie du conte (1973) de Vladimir Propp. Dans ce travail, à partir de l’étude de contes du folklore russe il établit que toutes les histoires ont une structure narrative très semblable. Peu importe si les personnages sont différents, ils développent des actions très similaires dans toutes les histoires. Ainsi, on va faire une analyse structurale où on va isoler les éléments constitutifs des récits de ce recueil pour montrer que Vladimir Propp n'avait pas tort dans ses conclusions, car toutes les histoires populaires suivent le même schéma fonctionnel.


    Cependant, on ne prendra pas tous les contes du recueil car on trouvé plus intéressant de ne se concentrer que sur ceux où apparaissent des animaux ou des monstres (comme l’ogre). De cette manière notre étude portera sur Peau d’âne, Le Petit Chaperon rouge, Le Chat botté et Le Petit Poucet, les seules histoires où les animaux sont protagonistes ou ils ont un grand poids dans l’intrigue.


    Dans la dernière partie du travail, on étudiera de manière plus détaillée les animaux qui apparaissent dans les histoires choisies pour essayer de montrer sa valeur symbolique.

 

 

2. Charles Perrault, le père français des Contes


    Charles Perrault, écrivain français issu d'une famille de l'haute bourgeoisie est né en 1628 à Paris et mort dans la même ville en 1703.


    Ce célèbre auteur a commencé sa carrière littéraire par la satire en écrivant avec deux de ses frères, et puis il a publié de nombreux ouvrages au cours de sa vie mais ce qui l'a conduit à sa notoriété réellement furent ses Contes : «en faisant se rencontrer la tradition orale et l'écriture mondaine et lettrée, il permit au conte de devenir un genre littéraire à part entière ». (Larousse 2019)


    Histoires ou Contes du temps passé, aussi nommé Contes de ma mère l'Oye à cause de son frontispice, a été publié en 1697. Cet ouvrage qu’il a écrit à l’âge de 55 ans a connu un succès vraiment surprenant.


    Ce travail comprend des classiques pour enfants bien connus tels que Peau d’âne, La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon rouge, Barbe-Bleue, Le Chat botté, Les Fées, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre, Riquet à la Houppe et Le Petit Poucet. Les protagonistes des récits sont des animaux personnifiés, des rois, des ogres, des fées, des princesses et des princes parmi d’autres personnages.


    Il s’agit d’un ensemble d’huit contes moraux qui narrent les traditions de l’époque et qui font partie du folklore. Ce sont des histoires merveilleuses à la fin desquelles il y a toujours une morale. (Lemaître 1994 : 649)


    Il convient également de noter que ses contes étaient plus doux et moins cruels que les versions de ces histoires qui ont longtemps été transmises oralement de génération en génération1 car l’auteur a retouché et élaboré à nouveau les récits en fonction du goût raffiné de son temps (règne de Louis XIV, le Roi Soleil). Perrault a essayé d’écrire des fins heureuses pour compenser l’insatisfaction et le mécontentement des gens face à leur situation sociale et économique à ce moment de l’histoire, le XVIIème siècle. D'une certaine manière, il cherchait pouvoir les remplir d'espoir autant que possible avec son propre ouvre.

 

La rencontre de la littérature orale traditionnelle, archaïque et « naïve », et de l'écriture mondaine et lettrée – combinée au didactisme moral […] fait de ce recueil une des oeuvres les plus populaires et les plus énigmatiques de la littérature française. La cruauté, l'effroi, le merveilleux, la familiarité et la malice y sont savamment dosés, grâce à une technique du récit qui privilégie l'évocation sur la démonstration, en rendant quotidien le fantastique. (Larousse 2019)

 

    Il est également vrai que, bien que l’auteur ait hérité ses contes de la tradition orale, il a ajouté sans aucun doute sa part créative et ingénieuse. Il était un grand intellectuel de son temps.


    On ne peut pas oublier de souligner que Perrault a ouvert la Querelle des Anciens et des Modernes en 1687, une polémique qui opposait les auteurs classiques aux contemporains. Perrault était partisan de ce dernier groupe et à ce titre, il a présenté à l’Académie française Le siècle de Louis le Grand, un poème qui «proclame la supériorité des auteurs modernes sur ceux de l’Antiquité, en se fondant sur l’idée du progrès des connaissances et des techniques qui permettent le progrès esthétique». (Lemaître 1994 : 649)

 

 

3. Analyse : découpage des Contes de Perrault selon ses parties constitutives


    Pour mener à bien cette analyse et séparer ainsi les différentes parties qui constituent les textes des Contes de Charles Perrault, on va se baser sur Morphologie du conte (Propp 1970). Après son étude, ce professeur d’origine russe a conclu que normalement les populaires sont organisés de la même façon : on part d'une situation initiale, puis on se trouve avec un méfait ou manque à partir duquel a lieu le développement de l'intrigue où on peut trouver une succession de 31 fonctions (départ du héros, combat contre le méchant, réparation du méfait ou du manque, tâche difficile, transfiguration, etc.) qui se répètent, parfois toutes et d’autres fois seulement certaines d'entre elles, mais tous les contes analysés présentent ces fonctions selon une séquence constante.


On peut établir que les personnages des contes, si différents soient-ils, accomplissent souvent les mêmes actions. Le moyen lui-même, par lequel une fonction se réalise peut changer : il s’agit d’une valeur variable. Mais la fonction en tant que telle est une valeur constante. Dans l’étude du conte, la question de savoir ce que font les personnages est seule importante ; qui fait quelque chose et comment il le fait, sont des questions qui ne se posent qu’accessoirement. (Propp 1970 : 29)

 

    Les passages sur lesquels on va travailler sont Peu d’âne, Le Petit Chaperon rouge, Le Chat botté et Le Petit Poucet, tous appartenant à l’oeuvre Contes de ma mère l’Oye (Perrault 1968). (Désormais nous citerons cet ouvrage avec les sigles CMO suivis de la page correspondante).

 

    Dans la première histoire on va s’arrêter à chaque partie qu’on croit utile (partie préparatoire, méfait, manque etc.) pour donner une définition ou une explication très courte afin de faciliter la compréhension de l’analyse, mais le procédé qu’on va suivre dans les quatre contes choisis est le même réellement : premièrement on va présenter un schéma de comment les fonctions sont réparties entre les personnages (héros/héroïne, agresseur, donateur/donatrice…), après un bref résumé des circonstances, ensuite l’identification de la fonction, plus tard le signe attribué à la même et finalement on citera les phrases du livre qui nous ont permis de distinguer la fonction.2

 

3.1. Peau d’Âne

 

 

    * PREMIÈRE SÉQUENCE


On appelle partie préparatoire à l'ensemble des faits et fonctions qui se produisent normalement avant le méfait ou le manque et qui commencent par l'exposition d'une situation initiale qui donne lieu à d'autres situations et à des aventures ultérieures de l'histoire.


1. Un roi et une reine heureusement mariés qui ont une fille unique. (Situation initiale - α)

Il était une fois un roi […] heureux [...] Son bonheur […] confirmé par le choix […] d’une princesse […] De leur mariage était née une fille, douée de tant de grâce et de charmes, qu’ils ne regrettaient pas de n’avoir pas une plus grande lignée. (CMO : 4)


2. La reine malade demande au roi de ne pas se remarier s'il ne trouve pas une femme plus belle qu'elle. (Ordre - γ²)


– […] avant que je meure, que j’exige une chose de vous : c’est que s’il vous prenait envie de vous remarier... […] je vous demande instamment, […] de ne céder à l’empressement de vos peuples que lorsque vous aurez trouvé une princesse plus belle et mieux faite que moi. (CMO : 6)

 

3. La reine meurt à cause de la grave maladie dont elle souffrait. (Mort de la mère  - β²)


Enfin elle mourut. (CMO : 7)


4. Le roi essaie de trouver une femme meilleure que la défunte reine pour l’épouser mais il rejette toutes les candidates. (Exécution de l’ordre  - δ²)


[…] il chercha, parmi les princesses à marier, qui serait celle qui pourrait lui convenir. Chaque jour on lui apportait des portraits charmants, mais aucun n’avait les grâces de la feue reine ; ainsi il ne se déterminait point. (CMO : 8)


5. Il se rend compte que sa fille est l’unique plus belle et mieux faite que la reine, et il décide de lui dire qu'il veut l'épouser parce que c'est la seule façon de ne pas rompre la promesse qu'il a faite à son épouse. (Tentatives de persuasion de l’agresseur avec l’intention de tromper sa victime  - η¹)


[…] qu’il ne put le cacher à l’infante, et il lui dit qu’il avait résolu de l’épouser, puisqu’elle seule pouvait le dégager de son serment. (CMO : 8)


6. Cette proposition horrifie la princesse et elle supplie son père de ne pas le forcer à faire une telle chose. (L’héroïne réagit à la proposition de l’agresseur  - θ¹)


Elle se jeta aux pieds du roi son père (CMO : 8) et le conjura, avec toute la force qu’elle put trouver dans son esprit, de ne la pas contraindre à commettre un tel crime. (CMO : 9)


7. Le méfait (ou manque dans d’autres cas) est une fonction obligatoire et d’une extrême importance dans les contes merveilleux car « c’est elle qui donne au conte son mouvement». (Propp 1970 : 42) Le roi est totalement convaincu qu'il va épouser sa fille et qu'elle doit lui obéir. (Menace de mariage forcé  - Axvi)
 

Le roi, qui s’était mis en tête ce bizarre projet […] d’épouser sa fille. […] il fit donc ordonner à l’infante de se préparer à lui obéir. (CMO : 9)


8. La princesse part à la recherche de la Fée des lilas pour lui demander conseil, car elle est désespérée à cause de l'attitude de son père. (Début de l’opposition à l’agresseur : départ de l’héroïne  - C↑)


9. Un mouton mène la princesse dans un cabriolet chez sa marraine. (Transfert jusqu’au lieu fixé : on conduit l’héroïne  - G³)


La […] princesse, outrée d’une vive douleur, n’imagina rien autre chose que d’aller trouver […] sa marraine. [...] elle partit la même nuit? dans un joli cabriolet attelé d’un gros mouton qui savait tous les chemins. (CMO : 9)


10. Entrée en scène de la donatrice : dialogue. La marraine propose la princesse de demander au roi une robe de la couleur du temps car elle croit qu’il ne passera pas cette épreuve et puis elle ne l’épousera pas. (Première fonction de la donatrice : mise à l’épreuve  - D¹)

 

[…] dites-lui que, pour remplir une fantaisie que vous avez, il faut qu’il vous donne une robe de la couleur du temps […] (CMO : 10)

 

11. La princesse rentre chez elle pour demander à son père ce que sa marraine lui avait conseillé. (Retour de l’héroïne  - ↓)


[…] et dès le lendemain matin, elle dit au roi ce que la fée lui avait conseillé et protesta qu’on ne tirerait d’elle aucun aveu qu’elle n’eût une robe couleur du temps.


12. L’héroïne ne réussit pas l’épreuve car le roi a parvenu à faire cette jolie robe, alors le résultat de la fonction est négatif. (Réaction de l’héroïne : échec devant l’épreuve  - E¹ nég.)


L’Empyrée n’est pas d’un plus beau bleu lorsqu’il est ceint de nuages d’or, que cette belle robe lorsqu’elle fut étalée. L’infante […] ne savait comment se tirer (CMO : 10) d’embarras. (CMO : 11)

 

* DEUXIÈME SÉQUENCE


13. 10 bis. L’héroïne subit à nouveau les actions qui le conduisent à recevoir un objet magique. La deuxième épreuve consiste à demander au roi une robe de la couleur de la lune. (Mise à l’épreuve  - D¹)


Il fallut recourir encore à la marraine, qui, étonnée […] lui dit d’essayer d’en demander une de la couleur de la lune. (CMO : 11)


14. 12 bis. Même situation que l’antérieure : la princesse demande une autre robe et son père l’obtient pour elle. L’héroïne ne réussit pas l’épreuve ; résultat négatif de la fonction. (Nouvelle réaction de l’héroïne : échec devant l’épreuve  - E¹ nég.)


Le roi, qui ne pouvait lui rien refuser, envoya chercher les plus habiles ouvriers, et leur commanda si expressément une robe couleur de la lune qu’entre ordonner et apporter il n’y eut pas vingt-quatre heures… (CMO : 11)


* TROISIÈME SÉQUENCE

 

Triplement : les éléments D¹ et E¹ nég. se répètent encore une fois. Les trois fois, la récompense n’est pas obtenue (F¹ nég.)


15. 10 ter. Troisième fois que le donateur propose une épreuve à l’héroïne : maintenant l’infante doit dire à son père qu’elle veut une robe couleur du soleil. (Mise à l’épreuve  - D¹)


[…] je crois que si vous demandez une robe couleur du soleil¹?, ou nous viendrons à bout de dégoûter le roi votre père, car jamais on ne pourra parvenir à faire une pareille robe [...] (CMO : 11)


16. 12 ter. La situation se répète à nouveau : l’héroïne ne réussit pas l’épreuve ; résultat négatif de la fonction. (Échec devant l’épreuve  - E¹ nég.)


L’infante en convint, demanda la robe, et l’amoureux roi donna, sans regret, tous les diamants et les rubis de sa couronne pour aider à ce superbe ouvrage, (CMO : 11) […] cette robe égale au soleil. […] Jamais on n’avait rien vu de si beau et de si artistement ouvré. (CMO : 12)

 

* QUATRIÈME SÉQUENCE


17. 10 quáter. Quatrième et dernière fois qui la donatrice propose une épreuve à l’héroïne : l’infante doit demander à son père la peau de l'âne qui donne de l'or chaque matin. (Mise à l’épreuve  - D¹)


– […] la demande que je vous conseille de lui faire : c’est la peau de cet âne qu’il aime si passionnément […] (CMO : 12)


18. 12 quáter. La situation se répète une quatrième fois : le roi donne sa fille la peau de l’âne qu’elle lui avait demandée, alors elle ne réussit pas l’épreuve ; résultat négatif de la fonction. (Échec devant l’épreuve  - E¹ nég.)


[…] Quoique le roi fût étonné de cette fantaisie, il ne balança pas à la satisfaire. Le pauvre âne fut sacrifié et la peau galamment apportée à l’infante. (CMO : 13)


* CINQUIÈME SÉQUENCE


19. Nouvelle apparition en scène de la donatrice. (Salutation, questions  - D²)


– Que faites-vous, ma fille? dit-elle […] (CMO : 13)


20. La fée donne à la princesse sa baguette. Le résultat de la fonction est donc positif. (Un objet magique est mis à disposition de l’héroïne : l’objet est transmis  - F¹ pos.)


[…] et voici ma baguette que je vous donne: en frappant la terre, quand vous aurez besoin de cette cassette, elle paraîtra à vos yeux. (CMO : 13)


21. 8 bis. L’héroïne repart, cette fois pour échapper à la décision de son père et éviter de l'épouser. (Départ de l’héroïne ↑)


L’infante […] sortit de ce riche palais sans être reconnue de personne. (CMO : 14)


22. L’infante est poursuivie. (Poursuite  -Pr)


Le roi […] fit partir plus de cent gendarmes et plus de mille mousquetaires pour aller à la quête de sa fille; (CMO : 14)


23. La princesse est secourue par sa fée marraine, qui la protège en la rendant invisible aux yeux de ceux qui la poursuivent. (Secours : fuite au cours de laquelle l’héroïne se cache  -Rs4)


mais la fée, qui la protégeait, la rendait invisible aux plus habiles recherches (CMO : 14)


24. La princesse, déguisée avec la peau de l’âne qui occultait son identité, arrive à une ferme et accepte la tâche de s’occuper des animaux. (Arrivée incognito  -O)


Elle […] entra dans une […] ville, […] la fermière avait besoin d’un souillon pour laver les torchons, nettoyer les dindons […] Cette femme […] lui (CMO : 14) proposa d’entrer chez elle ; ce que l’infante accepta […] (CMO : 15)

 

* SIXIÈME SÉQUENCE


25. Lorsqu’un personnage a envie de posséder quelque chose, ou il lui manque quelque chose, on désigne cette fonction comme « manque ». Dans ce cas, le prince, fils du roi à qui la métairie appartenait, a vu la princesse et il est tombé profondément amoureux d’elle, il a besoin de son amour. (Manque : d’une fiancée, d’un être humain  - a¹)


Le prince […] revint [...] plus amoureux qu’on ne peut dire, ayant continuellement devant les yeux la belle image de cette divinité qu’il avait vue […] Mais l’agitation de son sang, causée par l’ardeur de son amour, lui donna […] une fièvre si terrible²? […] (CMO : 18)


26. 2 bis. Maintenant c’est le prince qui transmet à sa mère son désir. (Ordre  - γ²)


– […] ma mère, je désire que Peau d’Âne me fasse un gâteau, et que, dès qu’il sera fait, on me l’apporte. (CMO : 20)


27. 4 bis. La reine ordonne exécuter ce que son fils l’a demandé et ainsi pouvoir satisfaire son désir. (Exécution de l’ordre  - δ²)


– […] je veux que Peau d’Âne […] lui fasse promptement un gâteau. […] l’on fit venir Peau d’Âne, pour lui ordonner de faire de son mieux un gâteau pour le prince. […] elle donna le gâteau à l’officier […] qui […] courut chez le prince lui apporter ce gâteau. (CMO : 21)


28. On propose à l’héroïne une tâche difficile : dans le gâteau que Peau d’Âne avait préparé au prince, il a trouvé une bague. Il décide d’épouser la femme dont le doigt s’adapte à la bague, sachant que c’est le seul moyen de se marier avec Peau d’Âne, qui, prétendument, est une « dindonnière ». Le prince, sûr de la beauté qui cache cet horrible extérieur, ordonne d’aller la chercher dans sa chambre afin de lui faire essayer l’anneau. (Tâche difficile  - M)


[…] on cherchait un doigt propre à mettre sa bague […] ils la menèrent chez le prince. (CMO : 25)


29. La tâche est accomplie : l’anneau s’ajuste au doigt de Peau d’Âne. (Accomplissement de la tâche  - N)


[…] la bague s’ajusta sans peine au plus joli petit doigt du monde; (CMO : 26)


30. La princesse est reconnue. (Reconnaissance du héros  - Q)


[…] la peau tomba, et elle parut d’une beauté si ravissante, que le prince […] se mit à ses genoux […] (CMO : 26) Le roi et la reine, charmés de voir que Peau d’Âne était une grande princesse mais le prince fut encore plus sensible à la vertu de la princesse, et son amour s’accrut […] (CMO : 27)


31. Le prince et la princesse se marient et il reçoit en même temps le royaume de son père. (Mariage et montée sur le trône  - W0o)


Les noces se firent avec toute la pompe imaginable. […] Le roi, père du prince, fit couronner son fils ce même jour, et […] le plaça sur son trône. […] (CMO : 28)

 

3.2. Le Petit Chaperon rouge

 

 

* PREMIÈRE SÉQUENCE

 

Partie préparatoire


1. Une fille que l’on l’appelait partout le Petit Chaperon rouge à cause du petit chaperon rouge que lui fit faire sa grand-mère. (Situation initiale ? α)


Il était une fois une petite fille de village […] Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien, que partout on l’appelait le Petit Chaperon rouge. (CMO : 49)


2. Sa mère lui demande d’aller voir sa grand-mère parce qu’apparemment elle est malade. (Ordre ? γ²)


[…] – Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m’a dit qu’elle était malade; porte-lui une galette et ce petit pot de beurre. (CMO : 49)


3. Le Petit Chaperon rouge fait attention à sa mère et quitte la maison pour aller chez sa grand-mère. La fille s’éloigne. (Exécution de l’ordre - δ² et éloignement de l’enfant - β³)


Le Petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre village. (CMO : 49)


4. Lorsque le Petit Chaperon rouge passe dans une forêt, elle rencontre un loup qui l’interroge et elle, innocemment, répond à ses questions. On trouve un dialogue. (L’agresseur interroge l’héroïne ? ε¹ et l’agresseur reçoit l’information sur l’héroïne - ζ¹)


[…] le loup […] lui demanda où elle allait?.¹. (CMO : 49) […] – Je vais voir ma mère-grand […] – Demeure-t-elle bien loin ? Lui dit le loup. – […] oui […] c’est par delà le moulin que vous voyez tout là-bas, là-bas, à la première maison du village? (CMO : 50)


5. Le loup tente de tromper la fille en utilisant la persuasion pour s’emparer d’elle. Il lui dit qu’il veut voir sa grand-mère aussi. (Tentatives de persuasion de l’agresseur avec l’intention de tromper sa victime - η¹)


6. Il lui indique un chemin en faisant croire à la jeune fille qu'il est le plus court, mais c’est un mensonge car c'est vraiment lui qui prend le chemin le plus court. (Méfait préalable au cours du pacte trompeur - χ)


– Hé bien, dit le loup, je veux l’aller voir aussi? ; je m’y en vais par ce chemin-ci, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. (CMO : 50)

 

7. Le Petit Chaperon rouge est naïve et suit le plus long chemin, celui indiqué par le loup. (L’héroïne se soumet ou réagit mécaniquement à la tromperie de l’agresseur  - θ³)ç


Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s’en alla par le chemin le plus long. (CMO : 50)


8. Le loup se fait passer pour la petite-fille et trompe ainsi la grand-mère. De cette façon, il entre chez la vieille femme et la dévore. (Méfait : substitution ? A¹², accompagné de cannibalisme  - A17)


[…] – C’est votre fille le Petit Chaperon rouge, dit le loup […]
Il se jeta sur la bonne femme et la dévora en moins de rien. (CMO : 51)

 

* DEUXIÈME SÉQUENCE

 

9. 8 bis. Répétition des fonctions antérieures: le loup supplante à nouveau une identité, cette fois, celle de la grand-mère pour tromper le Petit Chaperon Rouge et il commet un crime à nouveau. Cette fois, il mange l’héroïne. (Substitution  -A¹² et cannibalisme  -A17)

 

[…] il ferma la porte et s’alla coucher dans le lit de la mère-grand, en attendant le Petit Chaperon rouge […] (CMO : 51) – Tire la chevillette, la bobinette cherra. […] lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture (CMO : 52)


– Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ! – C’est pour te manger. […] le méchant loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et la mangea. (CMO : 53)


3.3. Le Chat botté
 

 

* PREMIÈRE SÉQUENCE

 

Partie préparatoire

1. L’héritage laissé par un meunier à ses enfants se compose de son moulin, son âne et son chat qu’ils se partagent entre les trois frères. (Situation initiale  -α ; Mort du père  -β²)


Un meunier ne laissa pour tous biens à trois enfants qu’il avait, que son moulin, son âne, et son chat. (CMO : 67)


2. Il manque quelque chose à l’un des membres de la famille : le frère plus jeune n’a pas un sou et pense qu’il ne peut rien gagner avec le chat, contrairement à ses frères qui ont un moulin et un âne. (Manque : d’argent, de nourriture  -α5)


Ce dernier ne pouvait se consoler d’avoir un si pauvre lot : – […] lorsque j’aurai mangé mon chat, et que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim. (CMO : 67)

 

3. Ici, c’est le Chat botté qui décide d’aller dans les broussailles. Son maître le laisse partir. (Médiation, moment de liaison : le héros laisse partir un animal  -B6)


Quoique le maître du chat ne fît pas grand fond là-dessus, […] il ne désespéra pas d’en être secouru dans sa misère. Lorsque le chat eut ce qu’il avait demandé, il […] s’en alla […] où il y avait grand nombre de lapins. (CMO : 68)


4. Le Chat botté fait croire à tous que son maître est un homme très riche dont le nom, « Monsieur le marquis de Carabas », est inventé par le chat. (Première fonction du donateur : mise à l’épreuve  -D¹)


– Voilà, sire, un lapin de garenne que M. le marquis de Carabas […] m’a chargé de vous présenter de sa par?. (CMO : 69)


5. Le héros rend d’autres services : il fait tout ce que son chat lui demande. (Réaction du héros : divers autres services rendus, demandes remplies, actions pieuses accomplies  -E7)


[…] mon conseil […] : vous n’avez qu’à vous baigner dans la rivière à l’endroit que je vous montrerai, et ensuite me laisser faire. Le marquis de Carabas fit ce que son chat lui conseillait. (CMO : 70)


6. Nouvelle figure et vêtements du meunier : le roi lui donne des vêtements élégants et beaux car le chat lui dit qu’un voleur avait enlevé les siens. (Transfiguration : nouveaux vêtements  -T³)


Le roi ordonna […] d’aller quérir un de ses plus beaux habits pour M. le marquis de Carabas. […] et comme les beaux habits qu’on venait de lui donner relevaient sa bonne mine […] (CMO : 71)


7. Le héros monte dans le carrosse du roi. (Transfert jusqu’au lieu fixé : on lui indique le chemin  -G4)


Le roi voulut qu’il montât dans son carrosse, et qu’il fût de la promenade. (CMO : 71)


8. Le Chat botté et l’ogre s’affrontent dans un combat. Le chat incite son agresseur à se transformer en souris pour pouvoir lui donner chasse et le manger. (Combat contre le méchant : ils entrent en compétition  -H²)


– […] que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la forme des plus petits animaux […] de vous changer en un rat, en une souris ; je vous avoue que je tiens cela tout à fait impossible. (CMO : 74)


9. Victoire du Chat botté grâce à sa ruse. (Victoire sur l’agresseur : il est vaincu dans la compétition  -J²)


[…] il se changea en une souris […] Le chat […] se jeta dessus, et la mangea?. (CMO : 74)

 

10. Mariage du meunier et la princesse et comme conséquence il monte sur le trône (le héros reçoit femme et royaume en même temps). (Mariage et montée sur le trône  -W0o)


[…] accepta l’honneur que lui faisait le roi ; et dès le même jour épousa la princesse. (CMO : 75)


11. Le manque est comblé, ils ne seront plus pauvres comme avant. (Réparation du manque : la réparation du méfait est le résultat immédiat des actions précédentes  -K4)


[…] Le chat devint grand seigneur et ne courut plus après les souris (CMO : 75) que pour se divertir. (CMO : 76)

 

 

3.4. Le Petit Poucet

 

 

 

* PREMIÈRE SÉQUENCE

 

Partie préparatoire

1. Un bûcheron et une bûcheronne qui ont sept enfants âgés de sept à dix ans. (Situation initiale  -α)


Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous garçons. L’aîné n’avait que dix ans, et le plus jeune n’en avait que sept. (CMO : 112)


2. Pauvreté. (Manque : d’argent, de nourriture  -α5)


Ils étaient fort pauvres, et leurs sept enfants les incommodaient beaucoup, parce qu’aucun d’eux ne pouvait encore gagner sa vie. (CMO : 112)


3. Le manque est motivé deux fois : faiblesse du Petit Poucet et famine. (Motivations  -Mot.)


Ce qui les chagrinait encore, c’est que le plus jeune était fort délicat et ne disait mot […] (CMO : 112)


[…] Il vint une année très fâcheuse, et la famine fut si grande, que ces pauvres gens résolurent de se défaire de leurs enfants. (CMO : 113)


4. L'homme dit à sa femme comment ils vont tromper leurs enfants et les laisser abandonnés dans la forêt. (Médiation, moment de liaison : annonce du méfait sous diverses formes  -B4)


– […] nous ne pouvons plus nourrir nos enfants ; […] je suis résolu de les mener perdre demain au bois, […] tandis qu’ils s’amuseront à fagoter, nous n’avons qu’à nous enfuir sans qu’ils nous voient. (CMO : 113)


5. Le Petit Poucet entend tout et décide de partir le lendemain matin à la recherche de pierres dans le but de les jeter sur le chemin de la forêt et ainsi pouvoir les suivre et savoir rentrer chez eux. (Début de l’opposition à l’agresseur : départ du héros  -C↑)


6. Il revient à la maison avec les cailloux dans les poches sans que ses parents sachent qu’il est parti avant. (Retour du héros  -↓)


[…] Il se leva de bon matin, et alla au bord d’un ruisseau où il emplit ses poches de petits cailloux blancs?, et ensuite revint à la maison. (CMO : 114)

 

* DEUXIÈME SÉQUENCE
 

7. Les parents emmènent le Petit Poucet et ses frères dans la forêt et quand les petits sont distraits, ils s'enfuient. (Transfert jusqu’au lieu fixé : on conduit le héros  ? G³ et méfait : disparition provoquée  -A7)


Ils allèrent dans une forêt fort épaisse […] Le père et la mère, les voyant occupés à travailler, s’éloignèrent d’eux insensiblement, et puis s’enfuirent tout à coup [...] (CMO : 114)


8. 6 bis. Le plan du héros a fonctionné : ils ont pu suivre les petites pierres que le Petit Poucet avait jetées par terre et finalement ils sont rentrés à la maison. (Retour du héros  -↓)


– […] je vous remmènerai bien au logis, suivez-moi seulement. Ils le suivirent, et il les mena jusqu’à leur maison par le même chemin qu’ils étaient venus dans la forêt. (CMO : 115)

 

* TROISIÈME SÉQUENCE


9. 2 bis. Répétition : ils ont déjà dépensé le peu argent qu’ils avaient et ils ont le même problème qu’au début. (Manque : d’argent, de nourriture  -α5). Ce manque motive la fonction suivante.


10. 4 bis. Ils décident d'abandonner leurs enfants pour la deuxième fois et de les emmener encore plus loin afin qu'ils ne puissent pas revenir. (Annonce du méfait sous diverses formes  -B4)


[…] lorsque l’argent fut dépensé, ils retombèrent dans leur premier chagrin?, et résolurent de les perdre encore, et (CMO : 117) […] les mener bien plus loin que la première fois. (CMO : 118)


11. 7 bis. Le bûcheron et la bûcheronne guident à nouveau ses enfants dans la forêt et les abandonnent. (Transfert jusqu’au lieu fixé : on conduit le héros  ? G³ et méfait : disparition provoquée  -A7)


Le père et la mère les menèrent dans l’endroit de la forêt le plus épais et le plus obscur¹¹.¹, […] ils gagnèrent un faux-fuyant et les laissèrent là. (CMO : 118)


12. Les enfants sont perdus dans la forêt, ils décident donc de suivre la lumière que le Petit Poucet a vue et ils arrivent à une maison. (Arrivée incognito  ? O)


Ils arrivèrent enfin à la maison où était cette (CMO : 119) chandelle. (CMO : 120)

 

 

13. Entrée en scène de la donatrice : la femme qui leur ouvre la porte leur fait des questions. (Première fonction de la donatrice : salutations, questions  -D²)


Elle leur demanda ce qu’ils voulaient ; […] où êtes-vous venus ? Savez-vous bien que c’est ici la maison d’un ogre qui mange les petits enfants? (CMO : 120)


14. Le héros répond au salut de la donatrice. Résultat de la fonction : positif. (Réaction du héros : réponse affable  -E² pos.)


– […] Madame, […] que ferons-nous? Il est bien sûr que les loups de la forêt ne manqueront pas de nous manger cette nuit, si vous ne voulez pas nous retirer chez vous. Et cela étant, nous aimons mieux que ce soit l’ogre qui nous mange; peut-être qu’il aura pitié de nous, si vous voulez bien l’en prier. (CMO : 120)

 

 

* QUATRIÈME SÉQUENCE


15. Elle les laisse passer et leur donne sa protection. (Fonction de la donatrice : autres demandes  -D7)


La femme de l’ogre qui crut qu’elle pourrait (CMO : 120) les cacher à son mari jusqu’au lendemain matin, les laissa entrer et les mena se chauffer auprès d’un bon feu. (CMO : 121)


16. Le Petit Poucet a peur que l’ogre les mange tandis qu’ils dorment, alors il met sa ruse en pratique et change les couronnes d’or qui ont sur la tête les petites ogresses par les bonnets de ses frères et le sien. (Réaction du héros : tromperie au cours de l’échange  -E10).


[…] et prenant les bonnets de ses frères et le sien, il alla tout doucement les mettre sur la tête des sept filles de l’ogre, après leur avoir ôté leurs couronnes d’or qu’il mit sur la tête de ses frères et sur la sienne, afin que l’ogre les prît pour ses filles, et ses filles pour les garçons qu’il voulait égorger. (CMO : 124)


* CINQUIÈME SÉQUENCE


17. L’ogre dévore ses sept filles car il croit qu’elles sont les enfants. (Méfait : cannibalisme  -A17)


– Ah ! Les voilà, dit-il, nos gaillards ! […] En disant ces mots, il coupa sans balancer la gorge à ses sept filles. (CMO : 125)


18. Persécution du héros : le Petit Poucet et ses frères sont poursuivis par l’ogre furieux. (Poursuite : tentative de supprimer le héros  -Pr6)


[…] ses sept filles égorgées et nageant dans leur sang […] (CMO : 126) Il se mit en campagne, et après avoir couru bien loin de tous côtés […] Ils virent l’ogre qui allait de montagne en montagne, et qui traversait des rivières aussi aisément qu’il aurait fait le moindre ruisseau. (CMO : 127)


19. Le héros est secouru : il se cache pour ne pas être vu pour son agresseur. (Secours : fuite au cours de laquelle le héros se cache  -Rs4)


Le Petit Poucet, qui vit un rocher creux proche le lieu où ils étaient, y fit cacher ses six frères, et s’y fourra aussi. (CMO : 127)

 

20. L’objet magique est mis à la disposition du héros : il vole les bottes de sept lieues à l’ogre tandis qu’il est endormi. (Réception de l’objet magique : l’objet magique est volé par le héros  -F8)


[…] il s’endormit (CMO : 127) […] Le Petit Poucet s’étant approché de l’ogre lui tira doucement ses bottes, et les mit aussitôt. (CMO : 128)


21. Le manque est comblé instantanément grâce à l’utilisation de l’objet magique. Le Petit Poucet utilise les bottes de sept lieues pour retourner chez l’ogre et dire à sa femme de lui donner toutes ses richesses car sinon son mari sera tué. (Réparation : l’objet de la quête est obtenu immédiatement, au moyen de l’objet magique - K5)


[…] lui donna aussitôt tout ce qu’elle avait […] Le Petit Poucet étant donc chargé de toutes les richesses de l’ogre […] (CMO : 129)


22. 6 ter. Le héros rentre à nouveau chez lui, cette fois-ci avec une fortune. (Retour du héros  -↓)


[…] s’en revint au logis de son père, où il fut reçu avec bien de la joie. (CMO : 129)


23. Finalement, le manque initial est réparé et il n’y a plus de pauvreté chez le Petit Poucet car grâce aux bottes fées il a obtenu suffisamment d’argent pour toute la famille. (Réparation du méfait ou du manque : il est porté remède à la pauvreté grâce à l’utilisation de l’objet magique  - K6)


Il mit toute sa famille à son aise. Il acheta des offices de nouvelle création pour son père et pour ses frères ; et par là il les établit tous, et fit parfaitement bien sa cour en même temps. (CMO : 131)

 

4. Les animaux dans Contes de ma mère l’Oye ou Histoires ou contes du temps passé: ses fonctions et sa symbolique


    Dans cette partie du travail, on va se concentrer sur les animaux anthropomorphisés des histoires, concrètement sur le héros ou antihéros animal (le chat ou le loup) et ses correspondantes caractéristiques et fonctions dans les contes.


 La présence zoologique anthropomorphe est ainsi une évidence dans le monde féerique. Dans des récits où cohabitent fées, ogres et dragons, le don de parole interrègne va de soi pour les protagonistes humains. […] Les animaux-parlants sont des éléments constitutifs du genre et participent du merveilleux magique des contes. Eléments décoratifs et pittoresques, figurants anonymes, les animaux sont les citoyens de contrées fabuleuses, à l’instar des différents peuples rencontrés par les héros lors de leurs pérégrinations. (Rousseau 2014 : 107)


    De même, on va étudier pourquoi une oie apparaît dans le titre de l’oeuvre et comme l’on a signalé précédemment, on parlera aussi de l’ogre, puisqu’il est un être mi-humain mi-animal et de l’âne car bien que cet animal n'ait pas beaucoup d'importance dans l'histoire, sa peau a une valeur symbolique.

 

4.1. L’Oye dans le titre


  Il est certain que le sens d’ «Oie» peut changer selon le contexte et en plus selon la culture et les traditions cet oiseau peut symboliser différentes choses: en Égypte et en Chine, les oies sauvages étaient considérées comme des messagères entre ciel et terre. À Rome, les oies avaient une mission d'alerte. En Russie, en Asie Centrale et en Sibérie, le terme «oie» est utilisé comme une métaphore qui représente la femme désirée. (Chevalier et Gheerbrant 1982 : 694)


    Selon Karin Ueltschi, «Contes de ma mère l’Oye» peut s’interpréter de deux manières, lesquelles sont liées de façon inhérente: «des contes racontés "par" ou "au sujet" de ma mère l’Oie». (Ueltschi 2017 : 2) Bien que, paradoxalement, ce volatile n’apparaisse en tant que personnage dans aucun des contes de ce recueil de Charles Perrault, l’oie est une figure importante avec son symbolisme et sa signification correspondants et c’est pourquoi elle apparaît dans le titre de l’oeuvre : «la mère l’Oie est une figure mythique récurrente, fée et polymorphe». (Ueltschi 2017 : 5) Ainsi, si l’on regarde au-delà des histoires, on relit les contes et on réfléchit à chacun d'eux, on peut se rendre compte que l'oie, bien qu’elle ne soit pas mentionnée à aucun moment, est une figure répétée sous d'autres formes tout au long du travail.


Peau d’Âne (plutôt Peau d’Ane, d’ailleurs, i.e. «peau de cane») est comme Cendrillon une fileuse, une figure lumineuse qui veille sur le feu et qui procède d’oiseaux. Dans Le Petit Chaperon rouge, la vieille grand-mère cache elle aussi une mère-oie […] Le Chat botté (bottes qui d’ailleurs pourraient très bien cacher une patte palmée) met l’accent sur l’accession à la souveraineté et sa confrontation à une variante italienne […] : dans le conte italien, c’est une mère qui distribue l’héritage, et le Chat botté y est une chatte, réincarnation de la mère décédée, à l’instar de l’oiseau dans Cendrillon. (Ueltschi 2017 : 5-6)


    Ainsi, le titre se justifie puisque l’oie a un rapport, même si des fois il demeure caché, avec toutes les histoires racontées.

 

4.2. L’âne dans Peau d’âne


  Dans Peau d’âne, cet animal tout d’abord est seulement un âne magique qui donne de l’or chaque matin, mais une fois sacrifié, ce sera sa peau, comme le nom de l’oeuvre signale, qui occupera une place très importante à travers le récit. Cette peau a une valeur symbolique qui renvoie à un roman mythique, celui d’Apulée : L’âne d’or, également connu sous le titre Métamorphoses (1958).4 Cette oeuvre littéraire raconte «une suite de métamorphoses illustrent l’évolution spirituelle de Lucius». (Chevalier et Gheerbrant 1982 : 41) De la même manière, la princesse et héroïne dans Peau d’âne utilise cette peau qui lui vaut son surnom et lui donne une apparence horrible pour pouvoir fuir son père et cacher sa véritable identité, devenant une autre personne totalement inconnue aux yeux des autres : la dindonnière. Ainsi, elle revêt la peau de cet animal chaque jour jusqu'au jour de l’essayage de la bague, qui convient à son doigt, alors la peau tombe par terre et la belle fille du roi est reconnue.


    Dans les contes, le fait de revêtir la peau d’un animal et l’emprunter comme déguisement qui cache sa véritable nature permet au héros de ne pas perdre son âme et dans cette histoire symbolise le sentiment de la fille contrainte par le désir incestueux de son père, par lequel elle s’enfuie du foyer paternel. (Bortoluzzi 1997 : 6).

 

4.3. Le loup dans Le Petit Chaperon rouge


    «Le loup est synonyme de sauvagerie». (Chevalier et Gheerbrant 1982 : 582) Il est ici l'antihéros, le méchant qui depuis qu'il rencontre la jeune fille représente une menace pour elle et pour sa grand-mère car il lui demande où elle va et lui posant des questions, il obtient l'information qu'il veut: l'emplacement de la maison de la grand-mère. Le loup est celui qui joue le rôle principal dans Le Petit Chaperon rouge car sans lui, la petite fille continuerait à cueillir des fleurs et à s'amuser dans la forêt jusqu'à son arrivée chez sa grand-mère. Chez Perrault, le loup symbolise la ruse, la méchanceté, la cruauté. C’est un personnage menteur, cruel et calculateur qui s’oppose à la bonté de la nature humaine. (Ferrando 2019 : 6) L’auteur fait référence à cette naïveté à plusieurs reprises : «la pauvre enfant» (CMO : 49) et «la bonne mère-grand». (CMO : 51)


    Le loup du Petit Chaperon rouge est le séducteur, il possède l'art de l'éloquence, il est doué de parole et c’est de cette façon qu’il piège facilement la fillette et sa grand-mère. Ainsi, comme le signale Rodriguez, cet animal ne représente pas un prédateur mais une métaphore « qui ne laisse pas grand-chose à l'imagination de l'auditeur ». Le sens du récit est flagrant et il se mêle avec la morale de notre histoire : «les petites filles courent grand risque à sortir du droit chemin pour s'amuser, elles tomberont immanquablement sous la dent d'un grand méchant loup habile à dissimuler sous de belles paroles son immonde appétit» mais réellement, le loup «n'est qu'un mâle jouisseur et sanguinaire dont les agapes au lit n'ont rien de platonique». (Rodriguez 1982 : 41-43) Comme on le sait, l’expression «avoir vu le loup» signifie n’être plus vierge et c’est précisément ce mammifère qui va lui faire accéder à son nouveau statut de femme lorsqu’il se déshabille et se couche dans le lit de la grand-mère et il dit au Petit Chaperon rouge de se coucher avec lui. Selon Bortoluzzi, se basant sur d’autres, affirme que cette histoire peut être lue comme une initiation sexuelle et plus concrètement, comme une survivance d’un rite de mariage, Bruno Bettelheim l’associe à la découverte de la sexualité et à l’avis du psychanalyste Eric Fromm, il s’agit du symbole de la menstruation. (Bortoluzzi 1997 : 18-19)


    Cette histoire est la seule du recueil qui n’a pas une fin heureuse puisque la grand-mère et la fille meurent dévorées par le loup. La raison est la suivante : ce qui a voulu vraiment faire Charles Perrault a été de mettre en garde les jeunes enfants, «surtout de jeunes filles, belles, bien faites, et gentilles» (CMO : 53) contre le danger que le loup représente. C’est un conte d’avertissement. (Bortoluzzi 1997 : 19-20)

 

4.4. Le chat dans Le Chat botté


    Selon Chevalier et Gheerbrant «le symbolisme du chat est très hétérogène, oscillant entre les tendances bénéfiques et maléfiques». Ils croient que cela peut être expliqué en raison du caractère doux mais à la même fois insidieux de cet animal. (Chevalier et Gheerbrant 1982 : 214)


   Le Chat botté est un animal que Charles Perrault a anthropomorphisé en attribuant des qualités humaines: il est très intelligent (il le démontra lorsqu’il manipule l’ogre pour qu’il se convertisse en souris et il le mange, c’est-à-dire, il trompe le trompeur), il parle (à la surprise de son propriétaire, quand il se lamente de sa pauvreté et de son triste héritage, le chat qui « entendait ce discours, mais qui n’en fit pas semblant, commence à lui parler »), (CMO : 67) il pense, il possède l’art de l’éloquence et de la rhétorique, il est courtois, poli, rusé (il le démontra lorsqu’il piège les petits animaux comme le lapin ou les perdrix et il prend leurs vies pour les donner comme cadeau au roi) et cruel (lorsque le «lapin entra dans son sac […] le prit et le tua sans miséricorde». (CMO : 69) Ces traits propres du caractère humain sont attribués aussi au loup dans Le Petit Chaperon rouge, mais son rôle est précisément le contraire. Tandis que le loup est un personnage négatif, les actions du chat ont une valeur positive.


    Dans cette oeuvre, ce félin mi-humain est le véritable héros car grâce à son astuce son maître change de statut. Tout d’abord ils étaient très pauvres mais grâce au Chat botté, qui trompe tout le monde mais demeure toujours fidèle à son maître, le jeune fils du meunier réussit à épouser la princesse et par conséquence il monte sur le trône.


    Il faut souligner que dans ce conte les valeurs sont totalement inversées. Le chat se comporte comme un véritable homme: il est qui se «botta bravement, et mettant son sac à son cou, il en prit les cordons avec ses deux pattes de devant et s’en alla», (CMO : 68) celui qui prend les rênes et conseille le Marquis de Carabas (– Si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est faite […] »), (CMO : 79) qui lui fait confiance et l’écoute toujours. Le Chat botté est aussi qui menace les gens qui travaillent les terrains de l’ogre tandis qu’ils passent avec le carrosse. Il leur fait peur, alors ils font ce que l’héros leur dit : ils mentent au roi en disant que tous ces terrains appartiennent au marquis. (Raether 2010)


    Le maître du chat ne se comporte pas réellement comme un maître, il ne lui donne jamais des ordres, il ne fait que suivre les conseils du chat et il entre aussi dans son jeu de ruses. Contrairement, c’est le chat qui réfléchit et agit pour aider le jeune homme. Pour toutes ces raisons on connait aussi cette histoire comme Le Maître Chat. (Dao 1995 : 13)


    Comme l’on a déjà dit, la présence du chat dans ce conte ne veut représenter que le bien, de la même manière que l’auteur l’a fait avec le personnage du Petit Poucet dans Le Petit Poucet. Ils sont les vrais héros de leurs histoires correspondantes, (Farahnak 2011) bien que, selon Vladimir Propp, le véritable héros de cette histoire ne soit pas le chat mais son maître. Cependant, tout ce qu’il obtient (les vêtements, l’amour et les richesses) est le résultat du ingénieux travail du chat.

 

4.5. L’ogre dans Le Petit Poucet et Le Chat botté

 

     «L’idée de l’ogre, dans la perspective de Cronos et du monstre, rejoint le mythe traditionnel du temps et de la mort». (Chevalier et Gheerbrant 1982 : 693)

 

    L’ogre est un personnage hérité de la mythologie grecque. Chronos, fils d’Ouranos et Gaïa et père de Zeus, avalait ses propres enfants nouvellement nés. Il apparaît souvent dans les contes populaires et symbolise la force aveugle et dévorante.

 

    Il est un avaleur et il a besoin de manger de la viande fraîche et crue tous les jours, il est un vrai cannibale, raison pour laquelle il veut manger le Petit Poucet et ses frères lorsqu’il les sent et il découvre qu’ils sont cachés sous un lit chez lui. Si l’on va un peu plus loin dans l'histoire, il y a un moment où l'ogre se réveille au milieu de la nuit et il se dirige directement vers la pièce où sont les enfants. Le petit héros l’avait très intelligemment tendu un piège et il égorge par erreur ses sept filles au lieu des sept petits garçons. Alors on peut se rendre compte sans trop de difficulté que l’ogre est un personnage bête et que le Petit Poucet est plus intelligent que lui parce que le petit lui trompe. On peut le démontrer également dans la scène où l’ogre s’endort et le Petit Poucet lui vole l’objet magique tandis qu’il gonfle et dans Le Chat botté, lorsque le chat encourage l'ogre à se transformer en souris et il le mange, alors le Chat botté termine avec la vie du monstre grâce à sa ruse. Avec ce dernier exemple, on réalise également que ce personnage peut se métamorphoser en différents animaux (éléphant, lion, souris, rat…) Il est aussi lié à la symbolique du monstre, un être très grand et laid, une sorte de géant qui est toujours le méchant, l’agresseur des récits. Il représente l’image défigurée et pervertie du père, la figure de l’État, de la guerre, de l’impôt, du tyran. (Chevalier et Gheerbrant 1982 : 693)

 

    Brute, cruel, gros mangeur ou sauvage sont des caractéristiques qui définissent l’ogre mais il y a une autre caractéristique que l'auteur a décidé de donner aux ogres dans ses récits : une position sociale élevée. L'ogre a beaucoup d'argent et beaucoup de richesses. Dans Le Petit Poucet, notre héros rentre chez l'ogre avec les bottes de sept lieues qu’il lui a volées pour ramener la fortune de ce monstre chez lui et supprimer ainsi la pauvreté. Dans Le Chat botté, l’auteur décrit á l’ogre comme « le plus riche qu’on ait jamais vu ». (CMO : 73) Le château et toutes les dépendances par lesquelles le roi, le chat et Monsieur le marquis de Carabas passent, appartiennent à ce méchant.

 

    Il me semble également important de nommer la femme de l'ogre. Elle est présentée comme une ogresse mais elle n'est pas comme lui. Loin de manger les enfants, elle les cache chez elle et se fait complice d'eux, après elle empêche son mari de les manger, elle leur offre le dîner et les couche dans le lit d’à côté ses propres filles.


    Le rôle de ce personnage est féminin mais malheureusement c’est la représentation d’une femme qui est totalement soumise à son mari : elle est à la maison, elle garde les enfants, elle cuisine pour lui et obéit à ses ordres.


Même si les ogresses ont des racines qui leur sont propres, ces créatures apparaissent dans la littérature de jeunesse grâce à leur double masculin : leur mari, leur père, leur frère. […] Si les ogres sont souvent présentés comme des brutes, les ogresses, elles, se cachent régulièrement derrière des figures de mères. (Petitdan 2015 : 14)


    Il y a aussi d’autres animaux qui apparaissent dans les contes mais ne sont pas protagonistes, ils jouent un rôle secondaire, comme par exemple les six souris, trois gros rats et six lézards dans Cendrillon ou le mouton qui emmène Cendrillon dans un cabriolet chez la Fée des lilas dans le même conte, les animaux de la ferme dans Peau d’âne, l’âne qu’un père laisse en héritage à l’un de ses trois enfants dans Le Chat botté, les sept petites ogresses dans Le Petit Poucet… Ils interviennent à peine dans l’histoire, parfois ils sont uniquement nommés, de sorte qu'il n'y a pas beaucoup d'informations connues à leur sujet et ils ne sont pas anthropomorphisés.

 

 

5. Conclusion

 

    D’après nos recherches on a pu constater que les conclusions tirées par Vladimir Propp étaient vraies et que tous les contes populaires présentent une structure narrative très similaire. Cela entraîne que, bien que les personnages changent, les fonctions sont les mêmes dans toutes les histoires. Ainsi, on a vu comment le schéma des fonctions de ce folkloriste russe est toujours rempli : on trouve tout d’abord une situation préparatoire (situation initiale, mort des parents, éloignement des enfants ou des parents…), puis un méfait ou un manque et après jusqu’à un total de 31 fonctions qui composent l’intrigue du conte, lesquelles peuvent varier en fonction du récit ou être absentes car elles ne sont pas obligatoires.


    S’il est vrai que Propp propose un schéma contraignant et que d’autres théoriciens postérieurs ont proposé des méthodes d’analyse plus complètes et plus souples, il nous a fourni un instrument très intéressant pour comprendre comment fonctionne le récit.

 

    On a également vérifié l’importance que Charles Perrault donne aux animaux. Ils sont présents dans chaque histoire et en plus ils ont une grande place dans l’intrigue, notamment dans celle des contes qu’on a choisis pour analyser dans ce mémoire. Ils deviennent des protagonistes en faisant le bien (le Chat botté) ou le mal (le loup). En outre, Charles Perrault leur attribue des caractéristiques humaines, c’est-à-dire, les animaux qu’on a étudié sont nettement anthropomorphisés au point où ils parlent, pensent, sont rusés, trompent, ils sont doués de parole, font des plans ingénieux ou trouvent des solutions aux problèmes. Il attribue également d'autres traits humains tels que l'intelligence au loup et au chat dans ce cas, ou le manque d'intelligence à l'ogre, qui est trompé par le Petit Poucet ou le Maître Chat dans leurs récits respectifs.

 

    Si l’on lit l'histoire sans penser aux personnages, si l’on ne regarde que leur comportement tel que décrit par l'auteur, on pourrait parfaitement penser qu’il s’agit de personnes et non d’animaux. On s’est rendu compte aussi que l’on peut constater que c’est grâce au renversement de rôles et valeurs que le manque ou le méfait trouvent sa solution. Dans Le Chat botté, c’est l’animal qui commande et le maître qui obéit. Bien qu'en réalité, selon la théorie de Propp, le chat est le donateur, on a vu comment il devient le véritable héros de l’histoire. Au début son maître est pauvre, et pourtant, grâce à sa ruse, à son intelligence et à ses actions, il résout les problèmes et le Marquis de Carabas se marie avec la princesse et obtient le trône du roi, ce qui fait qu’ils ne soient plus pauvres. Dans Le Petit Poucet, le frère le plus jeune et le plus faible qui, au départ, ne parlait pas devient le héros qui, grâce à son intelligence, sauve sa famille de la pauvreté.

 

 

6. Bibliographie

 


Bortoluzzi, Michèle. 1997. Perrault sur les traces de Ma Mère l’Oye. Bibliothèque Municipale de Rouen. Disponible sur http://psychaanalyse.com/pdf/PERAULT SUR LES TRACES DE LA MERE L OYE - BIBLIO (57 pages - 340 ko).pdf. Consulté le 7 novembre 2019.


Chevalier, Jean, et Alain Gheerbrant. 1982. Dictionnaire des symboles. Paris: Robert Laffont.


Dao, Huong. 1995. «Analyse critique et application pédagogique du conte Le chat botté». Master’s Theses. San Jose State University. https://doi.org/10.31979/etd.5yu7-fzzw. Consulté le 10 novembre 2019.


Encyclopédie Larousse en ligne. 2019. «Charles Perrault». https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Charles_Perrault/137686. Consulté le 5 août 2019.


Farahnak, Naeimeh. 2011. «Analyse structurale de deux contes de Perrault selon les schémas de Propp, Larivaille et Greimas». Islamic Azad University, Tehran. Disponible sur https://www.researchgate.net/publication/315118655_Analyse_structurale_de_deux_contes_de_Perrault_selon_les_schemas_de_Propp_Larivaille_et_Greimas. Consulté le 11 novembre 2019.


Ferrando, Sylvie. 2019. «Le conte détourné: la représentation des personnages dans quelques contes de Perrault». Disponible sur https://www.academia.edu/6880819/Le_conte_d%C3%A9tourn%C3%A9_la_repr%C3%A9sentation_des_personnages_dans_quelques_contes_de_Perrault. Consulté le 8 novembre 2019.


Lemaître, Henri. 1994. Dictionnaire Bordas de Littérature française. Paris: Bordas.


Perrault, Charles. 1968. Contes de ma mère l ’ Oye. Lausanne: Éditions Rencontre.


Petitdan, Camille. 2015. «L’ogresse: un personnage ambivalent dans la littérature de jeunesse, entre amour et destruction, une figure de la dévoration». Éducation. dumas-01170331. Consulté le 6 novembre 2019.


Propp, Vladimir. 1970. Morphologie du conte; suivi de Les transformations des contes merveilleux / Vladimir Propp. L’étude structurale et typologique du conte / de E. Mélétinski ; traductions de Marguerite Derrida, Tzvetan Todorov et Claude Kahn. Paris: Éditions du Seuil.


Raether, Martin. 2010. «Le Chat botté de Charles Perrault ». Bulletin annuel 2009 S.E.H.N., 17?26. http://www.martin-raether.com/images/publications_pdf/13-GDhfxf.pdf. Consulté le 10 novembre 2019.


Rodriguez, Pierre. 1982. «L’éveil des sens dans le Petit Chaperon rouge». Littérature 47 (3): 41?51. https://doi.org/10.3406/litt.1982.2166. Consulté le 7 novembre 2019.

 

Rousseau, Christine. 2014. «Hommes et animaux dans les contes de fées du XVIIe siècle». Société d’études pluridisciplinaires du dix-septième siècle français XV (2): 103?20. http://se17.bowdoin.edu/journal/2014-volume-xv-2/hommes-et-animaux-contes-fees-xviie-siecle. Consulté le 22 octobre 2019.


Ueltschi, Karin. 2017. «Philippe Walter, Ma mère l’Oie. Mythologie et folklore dans les contes de fées». Cahiers de recherches médiévales et humanistes [Online], 2017. http://journals.openedition.org/crm/14126. Consulté le 30 octobre 2019.

 

Imágenes: 

 

 Philippe Kurlapski at fr.wikisource

 

Latrobe University, Australia [www.latrobe.edu.au/childlit/Authors/Perrault.htm]

 

https://www.flickr.com/photos/bibliotheque-leschampslibres-rennes/12305078634

 

 

 

 

 

___________________________

1 Ces histoires nous sont parvenues beaucoup plus édulcorées et le sont encore davantage dans certaines adaptations de Disney.

2 On utilisera le caractère exposant et le signe tel que Propp le fait dans son oeuvre.

3 On a pensé qu'il était pratique de mettre deux objets magiques car, en plus de la baguette, la peau de l'âne a aussi le pouvoir de cacher le personnage.

4 Metamorphoseon libri XI ou Asinus aureus est la version originale, écrite en latin et parue vers le milieu du IIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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